Le menu démarrer de Windows 11 est connu pour être l’une des pierres d’achoppement entre les utilisateurs de l’OS et son éditeur qu’est Microsoft. Ce dernier avait fait l’objet de critiques aux premières heures du lancement de Windows 11. Le menu Démarrer et les icônes de la barre des tâches n’étaient plus centrés par défaut et non alignés à gauche comme ce fut toujours le cas dans les anciennes versions de Windows. De plus, il n’était plus possible de déplacer la barre des tâches en haut de l’écran. De même, le glisser-déposer qui était disponible sur la barre des tâches de Windows 10 ne l’était plus avec Windows 11.
Sachant que les choix opérés sur ce nouveau menu Démarrer pourraient ne pas plaire à tout le monde, l’équipe de Microsoft avait intégré des outils de personnalisation dans le nouveau système. La solution Microsoft étant fastidieuse, l’entreprise Stardock avait fini par proposer son outil Start11 qui permet de personnaliser en profondeur le menu Démarrer de Windows 11 et même de restaurer certaines fonctionnalités du menu de Windows 10 avec plus de simplicité.
Le menu démarrer Windows 11 revient néanmoins sur la scène avec une plainte d’un utilisateur, ex développeur chez Microsoft, selon laquelle ses performances sont mauvaises même avec un puissant PC.
[Tweet]<blockquote class="twitter-tweet" data-media-max-width="560"><p lang="en" dir="ltr">The Windows 11 Start Menu is comically bad.<br><br>This machine has a $1600 Core i9 CPU and 128 GB of RAM and this is the performance I often get.<br><br>What is going on in Redmond? <a href="https://t.co/hDvALHRB5q">pic.twitter.com/hDvALHRB5q</a></p>— Andy Young (@anerdguynow) <a href="https://twitter.com/anerdguynow/status/1777764221088129227?ref_src=twsrc%5Etfw">April 9, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> [/Tweet]
Le problème de fond : le lancement du menu démarrer suivi de la saisie d’un nom d’application à ouvrir provoque en parallèle celui d’une session de recherche sur le navigateur Edge. « Chaque fois que l'on utilise le menu Démarrer, c'est la mauvaise application qui est chargée parce que la perf est tellement mauvaise qu'elle rate les 1 à 3 premières saisies au clavier », commente un utilisateur.
Les rapports d’utilisateurs ennuyés par le système d’exploitation touchent à divers aspects en dehors du menu démarrer, comme le rapportent des internautes.
C’est à tel point qu’un d’eux généralise : « Malheureusement, tout sous Windows est de qualité similaire (je suis devenu un pessimiste de Windows). »
« Je relance assez souvent la machine virtuelle Win95 lorsque je veux retrouver des sensations », lance l’ex développeur chez Microsoft suivi d’autres internautes selon lesquels Windows 7 serait le dernier OS de qualité chez Microsoft.
Le tableau ravive la question de savoir pourquoi des alternatives à Windows comme Linux peinent à s’imposer dans la filière des ordinateurs de bureau
La situation dans l’écosystème Windows est, d’avis de certains utilisateurs, un motif suffisant pour penser à passer à Linux.
Les données de Statcounter pour le mois de février 2024 ont montré que Linux a dépassé pour la première fois en 30 ans 4 % de parts sur le marché mondial des systèmes d'exploitation pour bureau. Linux était présent sur 6,34 % des ordinateurs le mois dernier si l'on compte ChromeOS. La mise à jour du mois de mars 2024 révèle que la part de Linux sur les ordinateurs de bureau est restée non seulement supérieure à 4 %, mais a aussi augmenté légèrement, ce qui est le meilleur résultat qu'il a jamais obtenu. Cela suggère que l'utilisation de Linux sur les ordinateurs de bureau est hausse.
Les choses semblent bouger plus rapidement pour Linux ces dernières années. Statcounter a attribué une part de marché de 4,03 % à Linux en février et 4,05 % en mars, soit un petit gain de 0,02 %. Bien que nous soyons encore loin de l'année Linux sur les ordinateurs de bureau, l'intérêt pour Linux s'est quelque peu accru ces derniers temps. Pour illustrer cela, le passage de 3 à 4 % de parts a été réalisé en 8 mois seulement, alors qu'il avait fallu plus de 30 ans pour atteindre une part de plus de 3 %. L'évolution de la part de marché de Linux sur le bureau depuis le mois de janvier 2023 se présente comme suit :
- janvier 2023 : 2,91 %
- février 2023 : 2,94 %
- mars 2023 : 2,85 %
- avril 2023 : 2,83 %
- mai 2023 : 2,7 %
- juin 2023 : 3,07 %
- juillet 2023 : 3,12 %
- août 2023 : 3,18 %
- septembre 2023 : 3,02 %
- octobre 2023 : 2,92 %
- novembre 2023 : 3,22 %
- décembre 2023 : 3,82 %
- janvier 2024 : 3,77 %
- février 2024 : 4,03 %
- mars 2024 : 4,05 %
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Linux continue d’être un échec face à Windows dans la filière des ordinateurs de bureau en dépit de toutes les tares dont Windows fait montre ces dernières années. L'une d'entre elles est que Linux continue à être considéré comme un système d'exploitation pour geeks, contrairement à Windows qui serait plus adapté à madame Michu. Et certains chiffres ont tendance à renforcer cet état de choses. En effet, 13,1 % des utilisateurs de Linux rencontrent des problèmes de compatibilité matérielle dus aux noyaux obsolètes dans les distributions.
La donne des idées reçues sur Linux pourrait néanmoins prendre un coup avec l'arrivée de nouvelles plateformes matérielles comme le Steam Deck de Valve. C’est un ordinateur personnel optimisé pour les jeux vidéo. L’idée avec le Steam Deck est de faire comprendre aux utilisateurs qu’il est possible de bénéficier sur Linux d’une expérience de jeu similaire à celle sur Windows. La plateforme s’appuie pour cela sur SteamOS, une distribution Linux optimisée pour le jeu, ainsi que sur Proton, un logiciel qui permet de faire tourner les jeux Windows sur Linux. Les données de Valve révèlent que Linux est devenu le deuxième système d'exploitation le plus utilisé sur sa plateforme Steam. Selon les analystes, c'est la preuve que la vente liée via le Steam Deck est un atout pour Linux.
Linux n'a pas bénéficié de ce facteur sur le marché des ordinateurs de bureau en comparaison à Windows. La donne est néanmoins en train de changer. En outre, d'autres considèrent le système d'exploitation ChromeOS de Google comme un Linux. Et bien que certains critiques aiment débattre de cela, lorsque vous combinez les parts de Linux et ChromeOS, cela représenterait en fait 6,32 %. Un chiffre que les développeurs de toutes sortes ont de plus en plus de mal à ignorer. En matière de pourcentage global, c'est encore relativement peu, mais quand on pense au nombre de personnes que cela représente, c'est beaucoup.
Source : Andy Young
Et vous ?
Ces rapports sont-ils cohérents avec la réalité à propos de Windows 11 dont vous êtes au fait ?
Les développements en cours dans l’écosystème Windows vous inspirent-ils une certaine nostalgie d’une précédente mouture de Windows ? Quel système d’exploitation de Windows vous a marqué au point de remonter dans votre souvenir dans ce contexte de multiplications de critiques contre Windows 11 ? Windows 98 ? Windows XP ? Windows 2000 ? Windows 7 ?
Comment expliquer que Linux continue à essuyer un échec face à Windows dans la filière des ordinateurs de bureau, dans un tel contexte ? Linux est-il trop compliqué pour l’utilisateur moyen en comparaison à Windows ?
Voir aussi :
« Linux sur Desktop est une catastrophe de Tchernobyl » pour le créateur de GNOME qui n'a pas lancé son poste Linux depuis fin 2012
Le support des applications Linux débarque en préversion sur Chrome OS dans un premier temps sur Pixelbook
« L'année de l'ordinateur de bureau Linux est arrivée » selon le Directeur de la Technologie d'Intel
2017 est officiellement l'année de Linux desktop selon un utilisateur de macOS : le patron de la Fondation Linux, quel message aux fans de Linux ?