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Les notes d’information de Microsoft permettent de dresser une liste non exhaustive des changements phares attendus dans Windows en raison de l’application du DMA
- Certaines applications fournies avec Windows ont désormais la possibilité d'être désinstallées. Il s'agit notamment des applications Appareil photo, Photos et Cortana. Dans l'UE uniquement, les utilisateurs de Windows auront la possibilité de désinstaller Microsoft Edge et la recherche Web du composant Microsoft Bing.
- Les développeurs pourront spécifier des fournisseurs alternatifs pour la navigation sur le web en utilisant la boîte de recherche Windows ainsi que des flux dans les tableaux Windows Widget. De plus, Windows demandera aux utilisateurs s'ils veulent l’autoriser à utiliser leur compte Microsoft pour synchroniser les données avec d'autres appareils Windows et produits Microsoft qui utilisent le même compte.
Microsoft a, de sa propre initiative, passé l’annonce de son ouverture à la possibilité pour les utilisateurs de Windows de désinstaller « davantage » d’applications intégrées à Windows compte tenu de la controverse en lien avec leur pertinence. Des mesures similaires de la part du géant technologique seront désormais obligatoires compte tenu du DMA qui donne jusqu’au 6 mars 2024 pour une mise en conformité.
Les décisions de Microsoft lui valaient de plus en plus de comparaisons avec Linux
C’est avantage Linux face à Windows sur l’aspect qui concerne la possibilité pour l’utilisateur de rester maître de son système d’exploitation. C’est un cas particulier de la comparaison générale entre systèmes d’exploitation à codes sources ouverts et ceux dits propriétaires. Grosso modo, Linux renforce plus l’utilisateur dans son statut de possesseur de son OS et, par extension, de son PC. Illustration avec des mèmes comparatifs des deux univers sur la diffusion des mises à jour à l’intention des utilisateurs.
Digital Markets Act : vue d'ensemble
Le règlement DMA (pour Digital Markets Act) du 14 septembre 2022 est, avec le règlement sur les services numériques (DSA), un des grands chantiers numériques de l’Union européenne. Il est progressivement applicable depuis le 2 mai 2023.
Le DMA a pour but de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles des grandes enseignes du numérique, tels que les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), qui ont acquis une position de quasi-monopole sur le marché européen, au détriment des petites et moyennes entreprises, de l’innovation et du choix des consommateurs. Le DMA impose aux plateformes numériques considérées comme des « gardiennes » du marché, c’est-à-dire celles qui ont un impact significatif sur le marché intérieur et qui servent d’intermédiaires incontournables pour les utilisateurs, de respecter un ensemble d’obligations et d’interdictions, sous peine de sanctions financières pouvant aller jusqu’à 10% de leur chiffre d’affaires mondial.
Sont présumées être des contrôleurs d’accès, au sens de la nouvelle législation européenne, les entreprises qui :
- fournissent un ou plusieurs services de plateforme essentiels dans au moins trois pays européens ;
- ont un chiffre d’affaires ou une valorisation boursière très élevé : 7,5 milliards d'euros au moins de chiffre d'affaires annuel en Europe dans les trois dernières années ou 75 milliards d'euros ou plus de capitalisation boursière durant la dernière année ;
- enregistrent un grand nombre d’utilisateurs dans l'UE : plus de 45 millions d'Européens par mois et 10 000 professionnels par an pendant les trois dernières années.
Le 6 septembre 2023, la Commission européenne a publié une première liste de six contrôleurs d'accès. Il s'agit notamment des GAFAM américains Alphabet (Google), Amazon, Apple, Meta (Facebook) et Microsoft ainsi que du groupe chinois ByteDance, propriétaire de TikTok.
Les entreprises désignées comme gardiennes devront nommer un ou plusieurs responsables de la conformité avec le règlement, sous peine d'amende, et respecter d'ici le 6 mars 2024 une petite vingtaine d’obligations ou d'interdictions, pour chacun de leurs services de plateforme essentiels. Certaines sont applicables à tous, d'autres seront prononcées sur mesure.
Les contrôleurs d'accès devront par exemple :
- rendre aussi facile le désabonnement que l'abonnement à un service de plateforme essentiel ;
- permettre de désinstaller facilement sur son téléphone, son ordinateur ou sa tablette des applications préinstallées ;
- rendre interopérables les fonctionnalités de base de leurs services de messagerie instantanée (Whatsapp, Facebook Messenger…) avec leurs concurrents plus modestes ;
- autoriser les vendeurs à promouvoir leurs offres et à conclure des contrats avec leurs clients en dehors des plateformes ;
- donner aux vendeurs l'accès à leurs données de performance marketing ou publicitaire sur leur plateforme ;
- informer la Commission européenne des acquisitions et fusions qu'ils réalisent.
Et vous ?
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