
Lors de sa sortie en octobre 2009, Microsoft s'est engagé à fournir 10 ans de support produit pour Windows 7, et cette période est maintenant terminée, a écrit Microsoft la semaine dernière dans une foire aux questions sur son site Web lorsque le fabricant de logiciels mettait fin au support de son système d’exploitation. La société va maintenant se concentrer sur les systèmes d’exploitation ultérieurs, et par conséquent, l'assistance technique et les mises à jour logicielles de Windows Update qui aident à protéger les PC ne sont plus disponibles pour Windows 7.
Malgré l'interruption, qui avait été annoncée il y a quelques années déjà, toutes les entreprises n'ont actuellement pas encore migré vers Windows 8 ou Windows 10. Au niveau mondial, les analystes estiment à 200 millions les machines qui continuent à exécuter le système d'exploitation entre-temps dépassé. Par ailleurs, une enquête de Kollective, une société de diffusion de contenu basée dans l’Oregon, auprès de cent sociétés aux États-Unis et au Royaume-Uni a montré que 53 % des entreprises n'ont pas commencé ou terminé la migration de Windows 7 vers Windows 10.
Parmi ces entités qui n’ont pas encore achevé la migration, figurent les différents gouvernements allemands, avec 33 000 machines toujours sous Windows 7, a rapporté Handelsblatt. Mais malgré l’arrêt du support, Microsoft proposera encore des services de mise à jour payants, semblables à ce qu'il a fait avec Windows XP, et ce jusqu’au 10 janvier 2023, mais ils seront chaque année plus chers. Un forfait de soutien prolongé payant coûtera, cette année, aux entreprises 25 $ par appareil fonctionnant sous Windows 7 Enterprise et 50 $ par PC Windows 7 Pro. Le coût du support doublera l'année suivante pour les deux, s’établissant à 100 $ par licence Windows 7 Enterprise et 200 $ par licence Windows 7 Pro.
Les grandes entreprises, qui n'en ont pas encore terminé avec leur migration, pourront les acquérir pour gagner du temps. Mais pour les petites organisations et les consommateurs, ce service n'est pas proposé. Ce n’est pas la première fois que les autorités d’un pays paient pour continuer à recevoir les mises à jour pour un système dépassé. Par exemple, en 2015, la Marine américaine aurait versé 9 millions de dollars à Microsoft pour qu'il continue à prendre en charge Windows XP, Office 2003, Exchange 2003 et Server 2003, un contrat qui prévoyait la possibilité de poursuivre la prise en charge jusqu'en 2017 pour un montant pouvant atteindre 30 millions de dollars.
Selon Handelsblatt, l'Allemagne a entamé la migration vers Windows 10 en 2018 déjà, mais tous les pouvoirs publics ne sont toujours pas prêts jusqu’à présent. Ce genre de migration à grande échelle s'avère souvent un processus intensif et de longue haleine. Surtout si une organisation doit se rassurer que d'anciennes applications fonctionneront encore sur les versions ultérieures d’un système d'exploitation.
Les machines tournant sur Windows 7 continueront certes de fonctionner normalement, mais comme elles ne recevront plus de nouveaux patchs, les problèmes de sécurité qui seront découverts à l'avenir ne seront plus résolus. Il en résulte que les ordinateurs, surtout s'ils sont connectés à internet, deviendront très vulnérables.
L’Allemagne n’est pas le seul pays en retard sur la migration. Selon l’enquête de Kollective citée plus haut, la présence de Windows 7 sur les PC est encore très répandue au Royaume-Uni, où environ deux tiers des sociétés utilisent encore le système d'exploitation dépassé sur certains appareils. Quant aux entreprises américaines, 40 % d'entre elles ont déclaré qu'elles disposaient encore de Windows 7. Mais un dixième des personnes interrogées n'avaient aucune idée si Windows 7 fonctionnait encore sur des périphériques au sein de leur organisation. Ce qui a déclenché une alerte chez les experts en sécurité du Royaume-Uni.
Espérons que Microsoft ne sera pas face à la même situation qu’en 2017, où la société s’est vue obligée de publier un correctif d'urgence pour Windows XP et d'autres versions de Windows non prises en charge en raison de l'épidémie du ver informatique WannaCry.
Source : Handelsblatt
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