L'annonce de Microsoft y relative encourage les utilisateurs et les entreprises à passer à Windows 11 plutôt que de rester sur 10, soit en mettant à jour leurs ordinateurs actuels, soit en passant à de nouveaux PC, soit en passant à un PC Windows 365 basé sur le cloud.
Lorsque Microsoft en arrive à l'annonce du programme de mises à jour étendues (ESU), les détails sont similaires à celui que Microsoft a offert pour Windows 7 il y a quelques années : trois années supplémentaires de mises à jour de sécurité mensuelles et d'assistance technique, payées une année à la fois. Le géant technologique souligne en sus que les prix seront communiqués à une date ultérieure.
Attention, Microsoft avait procédé à l’augmentation du coût du programme chaque année pour pousser les utilisateurs à passer à une version plus récente de Windows avant qu'ils ne soient obligés de le faire dans l’absolu. Le coût était en sus formulé par siège, de sorte que ce que l’utilisateur paie était proportionnel au nombre de PC pour lesquels le besoin de mises à jour s’imposait. Une différence notable avec le cas Windows 10 est que le service payant est ouvert aux particuliers à contrario de celui dédié à Windows 7 qui ne l’était que pour les entreprises.
Payer pour bénéficier de mises à jour alors que des alternatives comme Linux existent et riment avec gratuité ? La question avait divisé la communauté des développeurs sur les cas Windows 7, Windows 8 et celui de Windows 10 ne fait pas exception
L’annonce de la disponibilité de mises à jour de sécurité étendues (ESU) pour Windows 7 était parue un 1er avril. Certains développeurs n’avaient pas manqué de le souligner pour questionner de façon ironique la décision du géant technologique.
En effet, la perspective de débourser de l’argent pour bénéficier de mises à jour passait mal pour diverses raisons dont l’existence d’alternatives comme Linux qui riment avec gratuité.
Au sens strict, Linux c’est son noyau, c’est-à-dire cette partie de l’OS qui gère les ressources de l’ordinateur et sert de pont de communication entre les différents composants (matériels et logiciels) ; c’est la partie invisible du système d’exploitation. Au sens large, parler de Linux c’est faire référence à tout système d’exploitation qui s’appuie sur ledit noyau ; c’est l’un des aspects qui fait la particularité de cet OS puisque l’utilisateur peut piquer parmi 319 déclinaisons ou distributions si l’on s’en tient à la liste des LiveCD. Pour monsieur Tout-le-Monde la panoplie de choix est déroutante et constitue un frein à l’adoption de Linux qui, en sus, souffre de manque de visibilité dans la filière desktop en raison du facteur vente liée pour lequel Windows l’emporte sans concurrence.
D’avis de certains en tout cas, Linux est la solution pour l’informatique sérieuse.
David Plummer souligne à propos de l’aspect mises à jour et mises à niveau le fait que les utilisateurs de Windows sont bien servis par une équipe dédiée de Windows Update. Il regrette toutefois que le processus soit parfois compliqué, contrairement à celui de Linux : « Il est très facile de mettre à jour un système Linux, et même s'il n'y a pas d'équipe professionnelle pour répondre aux exploits Zero-Day, les mises à jour sortent avec une rapidité raisonnable et, dans certains cas, vous pouvez même mettre à jour le noyau sans redémarrer », dit-il.
Bien sûr, certaines parties du noyau Linux vont nécessiter un redémarrage lors d'une mise à jour, tout comme certaines parties du système Windows. L'ex-ingénieur de Microsoft estime cependant que Windows demande beaucoup trop souvent le redémarrage du système.
Abordant le sujet des mises à niveau, David Plummer rappelle qu'elles sont généralement gratuites dans le monde open source, à moins que l’utilisateur n’opte pour une distribution prédéfinie d'un fournisseur. C'est d'ailleurs le cas chez Microsoft également. « Je ne me souviens pas de la dernière fois que Microsoft a facturé une mise à niveau de son système d'exploitation si vous n'étiez qu'un utilisateur final normal », dit-il. Néanmoins, et au regard de ce qui a été dit précédemment, il estime que Linux l'emporte sur Windows en ce qui concerne les mises à jour.
La décision de Microsoft de proposer des mises à jour de sécurité étendues payantes pourrait être la réponse de l’entreprise à une pétition de certains utilisateurs
« Cher PDG de Microsoft, Satya Nadella,
Ne mettez pas des millions d'ordinateurs au rebut. La décision de Microsoft de mettre fin à la prise en charge de Windows 10 pourrait entraîner le plus grand nombre d'ordinateurs mis au rebut de tous les temps et empêcher Microsoft d'atteindre ses objectifs en matière de développement durable. Les exigences strictes de la nouvelle version de son système d'exploitation en matière de matériel pourraient entraîner la mise au rebut de 40 % des ordinateurs en service.
La décision de Microsoft de cesser de prendre en charge des millions d'ordinateurs fonctionnels dans nos hôpitaux, nos entreprises et nos foyers est une mauvaise affaire pour les clients qui s'attendent à ce que leurs appareils coûteux durent.
Tous les logiciels atteignent un stade où ils ne sont plus pris en charge, mais lorsque les conséquences pour notre environnement sont aussi importantes, nous ne devrions pas l'accepter », écrit le groupe de recherche sur l'intérêt public (PIRG).
Source : Microsoft
Et vous ?
Que pensez-vous de cette pétition ? Partagez-vous les avis selon lesquels l’adoption de Linux est la solution ?
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