De façon imagée, son installation sous Windows doit permettre, via ladite couche de compatibilité, d’exécuter des applications faites pour un système d’exploitation de Microsoft. Seulement, pourquoi s’encombrer de Wine alors qu’on peut composer directement avec Windows ? La réponse réside dans l’exploration des possibilités qui s’ouvrent en matière d’exécution de jeux et applications rétro. De façon brossée, ce stratagème permet d’envisager l’exécution d’applications 16 et 32 bits sur la version 64 bits de Windows 10. En fait, la mise en œuvre de l’approche Wine sur Windows a permis d’exécuter Wine Notepad, mais dans sa version 64 bits. C’est la conséquence des limitations de la première version du sous-système Windows pour Linux. D’après les retours de tiers qui ont mené ces tests, les améliorations apportées à la deuxième version du sous-système Windows pour Linux permettront à Wine sur Windows de lancer des applications 32 bits sous Windows 10 64 bits. En attendant, une manipulation avec Qemu permet d’y parvenir. Les retours initiaux font également état de ce que l’approche Wine sous Windows avec WSL 2 devrait également permettre l’exécution d’applications 16 bits sous Windows 10 64 bits.
Il s’agit d’une approche à explorer si on prend en compte l’éventualité que Wine puisse, dans certains cas, offrir un meilleur support d’applications rétro que Windows 10. Mais, les avantages anticipés ne s’arrêtent pas là. En effet, prendre Wine comme plateforme cible pour ses applications peut s’avérer utile pour les tests et le débogage. Par exemple, un développeur qui travaille sous Linux pour mettre au point des outils destinés à un public qui est sous Windows pourra mener les tests et le débogage sous Wine. Il anticipera ainsi sur d’éventuels bogues susceptibles de subvenir en production. Des boîtes à outils comme Valgrind destinées à dénicher des bugs et des problèmes de performance des applications se prêtent bien à la manœuvre lorsque utilisés en tandem avec Wine.
De façon brossée, l’installation de Wine sur Windows se fait en quelques étapes : activation du sous-système Windows pour Linux, installation d’Ubuntu depuis le Microsoft store, configuration manuelle de la variable d’environnement dédiée à l’affichage, installation de VcXsrv afin de disposer d’un serveur d’affichage X.org pour le lancement de programmes Linux munis d’une interface graphique.
La perspective de pouvoir exécuter des applications rétro (16 et 32 bits) sur Windows 10 64 bits est la particularité qui tire Wine sur Windows vers le haut en comparaison à l’existant, mais on n’y pas encore sans le WSL 2. En attendant, il faut continuer de composer avec des solutions intégrées à l’OS comme NT Virtual Dos Machine (NTVDM) pour l’exécution des applications 16 bits.
Sinon, on peut faire usage de solutions de virtualisation comme VirtualBox, mais ce sera pour faire tourner les applications 32 bits.
Source : billet de blog
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Wine sur Windows 10 présente-t-il un quelconque intérêt selon vous ? Si oui, pour quels usages le trouvez-vous pertinent ?
Y a-t-il des alternatives plus intéressantes ?
Voir aussi :
Wine 4.0 : le logiciel pour faire tourner les applications Windows sur Linux et macOS est disponible avec le support de Direct3D 12 et Vulkan
Wine 3.0 disponible, le logiciel pour faire tourner les applications Windows sur Linux et macOS vient avec Direct3D 11 et 10 et un pilote Android
WINE 2.0 est disponible en téléchargement et permet de faire tourner des applications Windows sur macOS comme Office 2013
La version 1.8 de Wine est disponible et apporte le support de Direct2D et DirectWrite